[Suite de mes péripéties parisiennes]
Après sept jours parisiens sans une lueur de soleil ni d’espoir, un peu démotivée (mais pas à 100%), je tente le tout pour le tout, je mise sur l’architecture, sur l’Art, sur l’Histoire : direction VERSAILLES.

Ayant bien compris que mes jupes et mes robes ne me seront d’aucune utilité, je pars – mon manteau sur les épaules (acheté spécialement sur place et pour l’occasion) – au palais du Roi Soleil (quelle ironie). RER fermé à cause des inondations, Livia et moi nous rejoignons à Boulogne pour prendre le bus. Tout le trajet compactées entre des groupes de touristes (je suis un peu de mauvaise fois puisque nous en étions aussi, nous, des touristes), on arrive enfin au grand château, un peu abîmées mais tellement enthousiastes. Sauf que là, pas de château. Enfin si, techniquement, si. Mais petit cadeau de la météo : il est caché derrière le brouillard.

Bon, on se met dans la file pour entrer dans ce vide brumeux. Le temps se découvre petit à petit, et avec, la file se rallonge sous nos yeux. (Sans blague, je n’ai jamais vu une file aussi immense de ma vie.)

Direction le jardin alors, qui sera beaucoup plus rapide d’accès car gratuit. Pensée une fois de plus trop optimiste : aujourd’hui, uniquement (parmi tous les jours de la semaine, du mois, de l’année, de la VIE) l’entrée est elle aussi payante. Deuxième file d’attente, donc.

BREF. On y entre, on y est, dans le jardin de Versailles. Je râle beaucoup mais en vrai, le château sous la brume est plutôt magique. Il y avait quelque chose d’assez irréel et hors du temps accordé aux spectacles des fontaines sur la musique de Lully. L’aventure a été semée d’embûche mais l’arrivée valait toutes les attentes, les déceptions et les faux espoirs. Avec Livia, on a donc joué à prendre des photos entre les statues, dans les jardins ou les escaliers, dans ce Versailles fantomatique.